zondag 20 november 2011

PAS D'HORECA AUX ETAGES!

Pourquoi, en occupant les premiers étages des immeubles du centre-ville,  
les cafés et restaurants ne font pas que supprimer un logement.



Dans le quartier Saint-Géry, (mais sans doute ailleurs aussi) une tendance est à l’extension des cafés et restaurants (bien souvent sans autorisation) aux premiers étages des maisons dont le rez-de-chaussée est déjà occupé par un café/ restaurant qui ne fait donc « que » s’agrandir.


1.     Ces initiatives tuent l’habitat de manière plus grave qu’on ne le croit.

Ce n’est pas seulement un étage d’habitation qui est sacrifié aux cafés/restaurants car les autres étages en subissent les conséquences: les immeubles du quartier Sant-Géry ne comptent que trois ou quatre étages. La conversion du premier en café/restaurant rend le deuxième étage moins agréable et moins facile à habiter. Situé juste au dessus d’un nouveau café, il ne possède plus les éléments essentiels d’un habitat de qualité.

Cela veut dire que ce n’est qu’à partir du troisième étage que l’on peut éventuellement regagner cette qualité… or, comme il s’agit bien souvent du dernier étage, les habitants de cet étage seront bien souvent les seuls habitants de tout l’immeuble, ce qui peut engendrer un sentiment d’insécurité, voire de peur … sans parler de l’absence de vie communautaire dans l’immeuble (petits services entre voisins)

Quelle est la sensation de rentrer la nuit dans un immeuble où on est les seuls habitants et devoir ainsi monter seul au troisième étage ?

Le risque de cambriolage d’un immeuble ne comptant qu’un appartement d’occupé est d’autant plus élevé.

2.     Ces initiatives interférent sur la sécurité et la qualité de vie des immeubles voisins

L’installation d’un étage supplémentaire Horeca est souvent le fait de gérants qui ne respectent déjà pas les normes de sécurité édictées par les pompiers (capacité maximale) et l’IBGE (cheminées d’extraction des odeurs)
La sécurité n’étant donc pas assurée au rez-de-chaussée, le danger est accru, spécialement dans des maisons vieilles, en bois et mal isolées. C’est non seulement la maison en question qui est visée mais également les maisons voisines qui seront touchées en cas d’incendie.

L’installation au premier étage engendre également des nuisances pour les premiers étages des immeubles voisins ainsi que pour les seconds étages de ces immeubles.
Un café / restaurant au premier étage diffuse ses nuisances au second étage mais aussi aux premiers étages des immeubles  voisins, voire aux seconds étages… les maisons étant toute vieilles et mal isolées contre le bruit.

On voit donc comment un seul étage transformé en (extension de) café/ restaurant entraine la disparition non pas d’un mais d’au moins 4 appartements (en hauteur et les voisins). Dans ces conditions, qu’en est-il du retour au centre-ville d’habitants fixes ?

On risque de n’avoir que des habitants ne venant que pour un temps très court, désireux de profiter du centre ville « animé »  mais quittant très vite le quartier en en voyant très vite tous les inconvénients. (c’est actuellement le cas ; le taux de roulement étant fort élevé dans certains immeubles) . Les familles continuent d’être exclues de ces habitations … pas étonnant que le projet du Mapa Mundo ne prévoit que des studios, logements provisoires s’il en est. Si on veut détruire un sentent d’identification au quartier, on ne s’y prendrait pas autrement.


3.     Ces initiatives entrainent une perte de valeur des appartements et négligent l’apport des pouvoirs publics.

Les immeubles qui commenceraient à être envahis, aux étages par les cafés / restaurants perdent donc de leur valeur immobilière; chaque appartement, quel que soit son étage, est concerné.

Il y a ici une prise d’intérêt illégitime qui doit être tranchée par les pouvoirs publics.

Si, certes, les commerçants ont le droit de retirer une plus value des investissements qu’ils ont faits et que la ville peut espérer plus de convivialité dans des quartiers dont elle a pris en charge les frais de rénovation, les habitants se retrouvent, propriétaires de logements qui perdent de la valeur. Dans le cas d’une location, le prix de celle-ci dépend également de l’environnement immédiat du bien mis en location. Qui veut habiter au-dessus d’un dancing clandestin, ouvert jusque 5 h du matin ?

Cette situation est évidemment inadmissible. Le seul profit de certains ne peut causer du tort aux autres (on ne parle ici que du préjudice financier) mais on sait aussi que les nuisances sont nombreuses et ont détruit la qualité de la vie des habitants de St Géry.



Face à cette situation, il faut absolument que la ville de Bruxelles
-       interdise tout établissement Horeca (ou extension) aux étages de St Géry
-       favorise le retour des habitants en sauvegardant des logements adaptés à des familles
-       veille à ce que les investissements qu’elle a consentis en matière d’urbanisme profitent à tous les habitants et ne soient pas, de facto, privatisés par le secteur Horeca.



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