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zaterdag 17 december 2011
Evolution urbanistique du quartier Saint-Géry / ARAU
site ARAU
Le déclin urbain, le retour en ville, le logement compromis: cercle vicieux?
Le 5 septembre dernier, les habitants du quartier Saint-Géry interpellaient le Conseil Communal de la Ville de Bruxelles. Ils entendaient dénoncer le «caractère monofonctionnel entièrement dédié au secteur horeca» que ce quartier a depuis plusieurs années revêtu. Les nuisances, engendrées par le développement incontrôlé de bars, restaurants et autres discothèques, sont nombreuses: envahissement de l’espace public par les terrasses, nuisances sonores dépassant de loin les normes en vigueur, problèmes de sécurité, etc.
Plusieurs dossiers sont ouverts pour infraction à la réglementation horeca et des procès-verbaux concernant la réglementation sur les terrasses et les nuisances sonores sont dressés sans toutefois déboucher sur des solutions permettant de répondre concrètement aux problèmes rencontrés par les riverains alors que la situation met clairement en cause l’habitabilité du quartier.
Comment est-on arrivé à cette situation alors que la politique de la Ville a pour objectif l’installation d’habitants dans les quartiers centraux et que le quartier Saint-Géry se situe dans la zone de «revalorisation prioritaire de la fonction résidentiele» du Plan Communal de Développement?
Pour tenter de répondre à cette question, il est utile de se pencher sur l’évolution urbanistique du quartier et de mettre en perspective les actions menées par les pouvoirs publics pour sa «réhabilitation» et pour favoriser le retour des habitants qui avaient déserté le quartier.
Pour tenter de répondre à cette question, il est utile de se pencher sur l’évolution urbanistique du quartier et de mettre en perspective les actions menées par les pouvoirs publics pour sa «réhabilitation» et pour favoriser le retour des habitants qui avaient déserté le quartier.
Quartier Saint-Géry: habitants non admis? / ARAU
site ARAU: communiqué de presse
Le 5 septembre dernier, les habitants du quartier Saint-Géry interpellaient le Conseil Communal de la Ville de Bruxelles. Ils entendaient y dénoncer le caractère monofonctionnel entièrement dédié au secteur horeca que le quartier a revêtu et les nuisances multiples qui en découlent.
Alors que le MR vient de déposer une proposition d’ordonnance visant à lutter contre les nuisances sonores causées par les commerces ouvrant entre 1h et 5h du matin, les habitants du quartier Saint-Géry continuent à souffrir du "caractère monofonctionnel entièrement dédié au secteur horeca" que leur quartier a depuis plusieurs années revêtu [1].
Les habitants ont multiplié les démarches ces dernières années afin de faire reconnaitre les problèmes qu’ils rencontrent et de tenter d’y apporter une solution.
Ainsi, aux réunions de travail entre les habitants et les différents services de la Ville ont notamment succédé plusieurs interpellations ou questions lors de séances du Conseil Communal [2].
Les habitants ont constaté, dans les dernières années, l’installation de nombreux nouveaux établissements horeca en lieu et place d’autre types de commerces (magasins d’alimentation, garage, boutique de vêtement, etc.). Ils ont également relevé la transformation de restaurants ou cafés en discothèques.
Ces changements de destination, autorisés ou non, ont modifié le visage du quartier, faisant disparaitre la mixité commerciale au profit d’une "monofonctionnalité horeca".
Et les nuisances engendrées par le développement incontrôlé [3] de bars, restaurants et autres discothèques, sont nombreuses : envahissement de l’espace public par les terrasses, problèmes de sécurité, bruit, etc.
La pollution sonore est sans doute la plus importante de ces nuisances de part son caractère invasif qui peut être considéré comme une "violation du droit à l'inviolabilité du domicile" [4], comme l'a reconnu la Cour européenne des droits de l'homme en 2004.
Il faut également rappeler que l’exposition au bruit est cause de multiples atteintes à la santé attestées par une pléthore d’études et de rapports émanant de l’OMS, de l’UE, de l’IBGE, de la communauté scientifique, du monde académique, etc.
Dans ces conditions, il est légitime de s’inquiéter de l’habitabilité du quartier Saint-Géry. Surtout quand on sait que parmi les ménages se plaignant du bruit en Région de Bruxelles-Capitale, 43,2% ont déjà songé à déménager pour résoudre le problème [5]...
La Ville, qui fait du retour et de l’installation durable d’habitants dans les quartiers centraux une de ses priorités, semble peiner à mettre un terme à une situation qui menace la réalisation de cet objectif. Certes, des dossiers sont ouverts pour infraction à la réglementation horeca et des procès-verbaux concernant la réglementation sur les terrasses et les nuisances sonores sont dressés [6].
Mais force est de constater que les nuisances perdurent : face à la rareté et au manque de sévérité des sanctions, un sentiment d’impunité a tout le loisir de se développer...
Un récent avis de la Commission de concertation, s’opposant à l’extension d’un établissement horeca dans le quartier, pourrait être vu comme le signe de la compréhension de la Ville, bien qu’il ne résolve en rien les problèmes existants.
Reste donc à savoir si cette attitude augure d’une réelle volonté de changement de politique ou si sa portée ne restera que symbolique...
Dès lors, les habitants et l’ARAU demandent que la Ville passe à la vitesse supérieure et prenne des arrêtés de fermeture à l’encontre des établissements violant les normes environnementales en matière de bruit ou les réglementations en urbanisme.
Pour une vue plus complète de l’évolution du quartier Saint-Géry, consulter notre analyse : http://www.arau.org/fr/urban/detail/211/evolution-urbanistique-du-quartier-saint-gery
[1] Déjà en 1997, Pierre Delhez, à l’époque membre du comité de quartier Saint-Géry, s’inquiétait de cette situation : "Il ne faut pas que le quartier devienne une seconde rue des Bouchers. Nous avons choisi de vivre dans le centre-ville en connaissance de cause. C'est un quartier animé. Mais il ne faut pas qu'il soit mort la journée et vivant uniquement la nuit. Sinon, comment dormir ? Les habitants partiront...", Une fête organisée entre voisins... Le quartier Saint-Géry est encore habité ! Le Soir, 19 août 1997.
[2] Voir l’interpellation faite par les habitants lors de la séance du 5 septembre 2011 :
http://www.bruxelles.be/artdet.cfm/docY9IpEeHrGiE=
Voir également les questions adressées par, entre autres, Bruno De Lille, Marie Nagy, Els Ampe, Catherine Lemaître lors des séances publiques des 4 avril et 20 juin 2011 :
http://www.bruxelles.be/artdet.cfm/docK6t4+8zva9s=
http://www.bruxelles.be/artdet.cfm/doccjULpBS+ex0=
[3] A ce sujet, le Bourgmestre Freddy Thielemans déclarait, lors de la séance du 5 septembre : "Le problème du quartier Saint-Géry réside dans le fait qu'il a connu un développement fulgurant, que nous avions initialement considéré comme positif. En effet, il s'accompagnait d'un retour d'activités dans un lieu qui était alors en perdition. Mais ce qui a été réalisé aux halles Saint-Géry n'était peut-être pas idéal."
[4] Voir à ce sujet l’arrêt de la Cour européenne des droits de l’homme du 16 novembre 2004 (affaire Moreno).
[5] Institut de Santé Publique, Enquête de Santé par interview 2001. http://www.iph.fgov.be/epidemio/epifr/crospfr/hisfr/table01.htm
[6] Quelques chiffres avancés par Freddy Thielemans lors de la séance du 20 juin 2011 :
De mai 2010 à juin 2011
Ainsi, aux réunions de travail entre les habitants et les différents services de la Ville ont notamment succédé plusieurs interpellations ou questions lors de séances du Conseil Communal [2].
Les habitants ont constaté, dans les dernières années, l’installation de nombreux nouveaux établissements horeca en lieu et place d’autre types de commerces (magasins d’alimentation, garage, boutique de vêtement, etc.). Ils ont également relevé la transformation de restaurants ou cafés en discothèques.
Ces changements de destination, autorisés ou non, ont modifié le visage du quartier, faisant disparaitre la mixité commerciale au profit d’une "monofonctionnalité horeca".
Et les nuisances engendrées par le développement incontrôlé [3] de bars, restaurants et autres discothèques, sont nombreuses : envahissement de l’espace public par les terrasses, problèmes de sécurité, bruit, etc.
La pollution sonore est sans doute la plus importante de ces nuisances de part son caractère invasif qui peut être considéré comme une "violation du droit à l'inviolabilité du domicile" [4], comme l'a reconnu la Cour européenne des droits de l'homme en 2004.
Il faut également rappeler que l’exposition au bruit est cause de multiples atteintes à la santé attestées par une pléthore d’études et de rapports émanant de l’OMS, de l’UE, de l’IBGE, de la communauté scientifique, du monde académique, etc.
Dans ces conditions, il est légitime de s’inquiéter de l’habitabilité du quartier Saint-Géry. Surtout quand on sait que parmi les ménages se plaignant du bruit en Région de Bruxelles-Capitale, 43,2% ont déjà songé à déménager pour résoudre le problème [5]...
La Ville, qui fait du retour et de l’installation durable d’habitants dans les quartiers centraux une de ses priorités, semble peiner à mettre un terme à une situation qui menace la réalisation de cet objectif. Certes, des dossiers sont ouverts pour infraction à la réglementation horeca et des procès-verbaux concernant la réglementation sur les terrasses et les nuisances sonores sont dressés [6].
Mais force est de constater que les nuisances perdurent : face à la rareté et au manque de sévérité des sanctions, un sentiment d’impunité a tout le loisir de se développer...
Un récent avis de la Commission de concertation, s’opposant à l’extension d’un établissement horeca dans le quartier, pourrait être vu comme le signe de la compréhension de la Ville, bien qu’il ne résolve en rien les problèmes existants.
Reste donc à savoir si cette attitude augure d’une réelle volonté de changement de politique ou si sa portée ne restera que symbolique...
Dès lors, les habitants et l’ARAU demandent que la Ville passe à la vitesse supérieure et prenne des arrêtés de fermeture à l’encontre des établissements violant les normes environnementales en matière de bruit ou les réglementations en urbanisme.
Pour une vue plus complète de l’évolution du quartier Saint-Géry, consulter notre analyse : http://www.arau.org/fr/urban/detail/211/evolution-urbanistique-du-quartier-saint-gery
[1] Déjà en 1997, Pierre Delhez, à l’époque membre du comité de quartier Saint-Géry, s’inquiétait de cette situation : "Il ne faut pas que le quartier devienne une seconde rue des Bouchers. Nous avons choisi de vivre dans le centre-ville en connaissance de cause. C'est un quartier animé. Mais il ne faut pas qu'il soit mort la journée et vivant uniquement la nuit. Sinon, comment dormir ? Les habitants partiront...", Une fête organisée entre voisins... Le quartier Saint-Géry est encore habité ! Le Soir, 19 août 1997.
[2] Voir l’interpellation faite par les habitants lors de la séance du 5 septembre 2011 :
http://www.bruxelles.be/artdet.cfm/docY9IpEeHrGiE=
Voir également les questions adressées par, entre autres, Bruno De Lille, Marie Nagy, Els Ampe, Catherine Lemaître lors des séances publiques des 4 avril et 20 juin 2011 :
http://www.bruxelles.be/artdet.cfm/docK6t4+8zva9s=
http://www.bruxelles.be/artdet.cfm/doccjULpBS+ex0=
[3] A ce sujet, le Bourgmestre Freddy Thielemans déclarait, lors de la séance du 5 septembre : "Le problème du quartier Saint-Géry réside dans le fait qu'il a connu un développement fulgurant, que nous avions initialement considéré comme positif. En effet, il s'accompagnait d'un retour d'activités dans un lieu qui était alors en perdition. Mais ce qui a été réalisé aux halles Saint-Géry n'était peut-être pas idéal."
[4] Voir à ce sujet l’arrêt de la Cour européenne des droits de l’homme du 16 novembre 2004 (affaire Moreno).
[5] Institut de Santé Publique, Enquête de Santé par interview 2001. http://www.iph.fgov.be/epidemio/epifr/crospfr/hisfr/table01.htm
[6] Quelques chiffres avancés par Freddy Thielemans lors de la séance du 20 juin 2011 :
De mai 2010 à juin 2011
- 67 PV dressés par la police pour non respect de la réglementation des terrasses (concerne 13 établissements) ainsi que de nombreux PV dressés par le service horeca de la Ville. Ces PV ont conduit à 18 avertissements et 2 sanctions.
- 31 PV dressés par la police pour tapage nocturne amenant à 21 avertissements et 2 sanctions.
brusselnieuws.be, dinsdag 6 december 2011
brusselnieuws.be
Lezersreacties:
Lezersreacties:
Re: ARAU: ‘Buurtbewoners blijkbaar niet toegelaten aan ...
Jelle G. op wo, 2011-12-07 11:39.
Zatte mensen zorgen nu eenmaal voor overlast. Leefbaarheid kan op verschillende vlakken worden verbeterd: Gratis openbare toiletten (zoals in alle europese grootsteden) Campagne bij de studenten en cafehouders om aan te sporen onnodig lawaai te mijden. Campagne bij buurbewoners (tips zoals ramen duur dubbel of 3dubbel glas verangen). Sint gorik is (een van) de enige plaatsen in brussel waar wat meer ambiance is en het is een scheet groot. In andere grootsteden spreid het lawaai zich over hele buurten. Zelfs in de gentse overpoort is de overlast 10 keer erger.
Jelle G. op wo, 2011-12-07 11:39.
Zatte mensen zorgen nu eenmaal voor overlast. Leefbaarheid kan op verschillende vlakken worden verbeterd: Gratis openbare toiletten (zoals in alle europese grootsteden) Campagne bij de studenten en cafehouders om aan te sporen onnodig lawaai te mijden. Campagne bij buurbewoners (tips zoals ramen duur dubbel of 3dubbel glas verangen). Sint gorik is (een van) de enige plaatsen in brussel waar wat meer ambiance is en het is een scheet groot. In andere grootsteden spreid het lawaai zich over hele buurten. Zelfs in de gentse overpoort is de overlast 10 keer erger.
Hippe centrale buurten worden gewoon vaak bevolkt door studenten, kunstenaars, prostituees. Iedereen moet inspanningen doen, zowel diegene die overlast veroorzaken, als de stad, als de buurtbewoners. Maar de evolutie van de buurt kan je niet zomaar tegenhouden. In vele ongure brusselse buurten trekken mensen ook constant weg vanwege criminaliteit en geweld, en dat vinden we normaal.
Jonas V. (Brussel-Stad) op di, 2011-12-06 19:58.
Waar men ook woont, men zal altijd geconfonteerd worden met een bepaalde vorm van "overlast". Wie in het centrum van de stad woont, moet er zich rekenschap van geven dat een zekere lawaaierige drukte onlosmakelijk verbonden is met het stadsleven. Wie op het platteland woont, moet er tegen kunnen dat de boer in het najaar zijn veld bemest en dat dit geurhinder met zich meebrengt. Zolang die vormen van overlast binnen aanvaardbare limieten blijven, kunnen we terecht verwachten van de omwonenden dat ze dit soort ongemakken tolereren. Helemaal anders wordt het natuurlijk wanneer de overlast de grenzen van het redelijk aanvaardbare overschrijden, waardoor de levenskwaliteit van de omwonenden ernstig te lijden heeft. Tot nader orde zijn er wetten en reglementen inzake nachtlawaai. Die regels gelden voor iedereen, en dus ook voor de horecazaken rondom het Sint-Goriksplein en hun klanten. Het loutere feit dat die horecazaken een verloederde buurt terug leven hebben gegeven, plaatst hen niet boven de wettelijke bepalingen inzake nachtlawaai. Het loutere feit dat men rondom het Sint-Goriksplein woont, betekent niet dat men geen recht meer heeft op een behoorlijke nachtrust. In de mate dat de horecazaken de regels inzake nachtlawaai systematisch overtreden, kan men van de Stad Brussel verwachten dat zij hiertegen optreedt, teneinde de belangen van al haar inwoners te behartigen. In die zin heeft ARAU inderdaad een punt. Het kan toch ook niet de bedoeling zijn om het Sint-Goriksplein om te toveren tot een pure horecabuurt met boven de cafés enkel leegstaande appartementen, omdat het voor mensen met een normale day time job onmogelijk is om in die buurt op een normaal uur te gaan slapen?
Yasmin G. op di, 2011-12-06 16:25.
De bewoners van Sint-Goriks moeten minder zeiken. Als je niet druk wilt wonen, dan ga je daar niet wonen he!
Kristof D. (Molenbeek) op di, 2011-12-06 21:39.
Ah, de buurtbewoners mogen niet "zeiken" maar u wil wel uw vrijheid opeisen om u te amuseren zonder rekening te moeten houden met mensen die daar wonen, belastingen betalen, hun vuilnis op tijd buitenzetten en proberen om de buurt (die u zo charmant vindt) leefbaar te houden. Ik ben ex-bewoner van de buurt in kwestie en ik heb genoten van het leven in dat bruisende centrum. Wat mij betreft hoort drukte er nu éénmaal bij maar er zijn vormen van overlast waar ik eerlijk gezegd gaan meerwaarde in kan bespeuren. Deurpissers, -kotsers of berooide junks op uw dorpel als u 's morgens naar de markt vertrekt zou u ook niet fijn vinden. Meer zelfs, vroeg of laat begint u ook te zeiken !
Bram L. (sint-joost-ten-node) op di, 2011-12-06 19:07.
Ik enkele jaren in een appartement van het Klooster van de Rijkeklaren aan het Sint-Goriksplein gewoond. Toen ik er introk was het een leuke relatief kalme buurt. De terrasjes zijn steeds verder uitgebreid en toen ik er weg ging was het in de zomer steeds kruipen tussen stoelen. De terrasjesgangers zaten tot op de rand van de straat, dus meestal moest ik me met zakken van de Delhaize op straat tussen de autos begeven, die gelukkig ook quasi vastzaten en dus traag reden. We zijn er weggegaan omdat het appartement te klein werd, maar omdat de buurt de laatste jaren duidelijk minder leefbaar werd zijn we verder uitgeweken. De urine (gezeik) en de kots op zaterdag- en zondagnacht was ook niet zo leuk.
Amusement moet zeker kunnen maar niet op de kap van anderen. De meeste bewoners waren er eerst. Stel je voor dat waar jij zelf woont een tiental cafés op een tiental meter van je woning hun zaak starten.
dinsdag 6 december 2011
PAS D'HORECA AUX ETAGES! #2
La transformation du premier étage des immeubles du centre-ville
en salles de cafés ou de restaurants entraîne une dévalorisation
des appartements de tout l’immeuble.
Notes préliminaires
1) Les notes présentées ici se basent sur l’expérience du quartier Saint-Géry à Bruxelles mais peuvent très certainement s’appliquer à d’autres quartiers où les immeubles ne comptent que trois ou quatre étages.
2) D’autre part, on parle ici d’immeubles qui comprennent des appartements occupés; la problématique est sans doute différente pour des immeubles où personne n’habite. Il faut cependant veiller au confort des voisins de ces immeubles.
Problématique :
Dans le quartier Saint-Géry, (et certainement ailleurs aussi), on constate qu’un nombre de plus en plus important d’établissements Horeca* ont tendance à annexer le premier étage de l’immeuble dont ils gèrent le rez-de-chaussée en café / restaurant. Bien souvent, cette annexion est faite sans autorisation. Quelques-uns ont fini par demander leur régularisation, ce qui n’est sans doute pas le meilleur exemple de politique en matière urbanistique.
1. L’extension des Horeca aux étages met clients et habitants en danger
Les maisons sont anciennes et donc fragiles. Les planchers n’ont pas été conçus pour recevoir des centaines de personnes, dansant parfois.
Les pompiers n’ont accepté l’ouverture de certains établissements sans sortie de secours qu’à condition qu’ils n’accueillent qu’un maximum de 80 ou 100 personnes.
On constate que cette exigence n’est pas respectée et que, malgré l’absence de sortie de secours, certains établissements accueillent 200, voire 300 personnes. On a déjà souligné les risques majeurs en cas de début d’incendie, voire de « simple » panique.
L’aménagement des premiers étages ne résout en rien la sécurité des clients…les sorties de secours étant encore moins évidentes à installer à l’étage.
La sécurité des habitants des deuxième et troisièmes étages (il y a rarement plus que quatre étages dans le quartier) est également concernée par ces éléments de sécurité…Les risques d’incendie étant multipliés pour eux aussi.
La problématique de l’accès aux premiers étages éventuellement transformés en café pose de nombreux problèmes selon que
a) l’accès se fait par l’escalier desservant tous les étages : dans ce cas, les clients empruntent l’escalier desservant les appartements privés; la sécurité de ces habitants est menacée : risques accrus de vols, d’effraction, de portes défoncées et nuisance quant au bruit dans toute la cage d’escalier, pendant la nuit. La présence des fumeurs sur les escaliers de l’immeuble amènera de la fumée. Le lendemain matin, les habitants trouveront, au réveil, dans leur escalier, des mégots, des verres cassés, des cannettes, des déchets de toutes sortes. Ils auront aussi du supporter le bruit des déplacements et des conversations des clients dans les escaliers.
b) l’accès se fait par un escalier spécialement construit et prenant son origine dans le café : l’escalier sera vite encombré par des gens montant et descendant en même temps; il n’offre aucune garantie en cas de mouvement de foule. La construction d’un escalier plus grand revendrait à modifier la structure de la maison (surface des planchers) et à transformer l’étage en une sorte de mezzanine, rendant les nuisances plus grandes encore pour les habitants des étages supérieurs. Il y aurait clairement un appel d’air qui se révélera dangereux.
Dans les deux cas, l’accès à l’étage provoquera inévitablement des nuisances importantes pour les habitants des autres étages.
On sait qu’un des objectifs de l’occupation du premier étage est l’installation d’un espace « fumeurs » pour l’établissement. On le répète: les maisons sont fragiles et mal isolées; un espace fumeurs au premier étage aura des conséquences pour toute la maison en terme de nuisance et de sécurité…Il faut rappeler que certains établissements ne sont déjà pas en règle concernant la hauteur des cheminés pour l’extraction des odeurs et fumées.
Concentrer des dizaines de fumeurs dans un espace sans sortie de secours ne semble pas rassurant.
Les nuisances musicales sont également multipliées: les fenêtres risquant d’être ouvertes à l’avant et aussi à l’arrière du premier étage.
2. L’extension des Horeca aux étages détruit la qualité de vie de tout l’immeuble
Ce n’est pas seulement un étage d’habitation qui est sacrifié aux cafés/restaurants : les autres étages en subissent également les conséquences. Les immeubles du quartier Sant-Géry ne comptent que trois ou quatre étages. La conversion du premier en café/restaurant dévalorise le deuxième étage et le rend moins agréable et moins facile à habiter, sinon invivable à cause du bruit, de la circulation dans l’immeuble, des fumées, de l’environnement. Il « hérite » des nuisances propres aux étages situés au dessus d’un Horeca. Dans le cas du quartier Saint-Géry, les maisons sont anciennes et mal isolées. Les nuisances concerneront donc le bruit, les fumées.
Situé juste au dessus d’un nouveau café, le deuxième étage perd tous les éléments d’un habitat de qualité. Reste alors le troisième étage qui peut espérer avoir moins d’inconvénients. On sait que, déjà maintenant, le troisième étage subit le bruit les soirs de concerts.
Dans ces conditions, qui acceptera d’habiter dans un immeuble où seul le dernier étage sera le seul à être relativement habitable ? Quelle impression éprouve-t-on en rentrant le soir dans une maison où on est les seuls habitants ?
Ce troisième étage est souvent le dernier de l’immeuble, ce qui peut engendrer un sentiment d’insécurité, voire de peur … sans parler de l’absence de vie communautaire dans l’immeuble (petits services entre voisins)
Le risque de cambriolage d’un immeuble ne comptant qu’un appartement occupé est plus élevé. Les habitants sont plus isolés. La solidarité et petits services entre habitants de l’immeuble n’existe plus.
De tout ceci, on peut conclure que pareille évolution, si elle devait se vérifier, ne participe en rien à la volonté de voir les habitants regagner et vivre au centre-ville. Au contraire.
3. Ces initiatives interférent sur la sécurité et la qualité de vie des immeubles voisins
L’installation d’un étage supplémentaire pour l’Horeca est souvent le fait de gérants qui ne respectent déjà pas les normes de sécurité édictées par les pompiers (capacité maximale) et l’IBGE (cheminées d’extraction des odeurs)
La sécurité n’étant donc pas assurée au rez-de-chaussée, le danger est accru, spécialement dans des maisons vieilles, en bois et mal isolées. C’est non seulement la maison en question qui est visée mais également les maisons voisines qui seront touchées en cas d’incendie.
L’installation au premier étage engendre également des nuisances pour les premiers étages des immeubles voisins ainsi que pour les seconds étages de ces immeubles.
Un café / restaurant au premier étage diffuse ses nuisances au second étage mais aussi aux premiers étages des immeubles voisins, voire aux seconds étages… les maisons étant toutes vieilles et mal isolées contre le bruit et les odeurs.
On voit donc comment un seul étage transformé en (extension de) café/ restaurant entraine la disparition non pas d’un mais d’au moins 4 appartements (en hauteur et les voisins). Dans ces conditions, qu’en est-il du retour des habitants au centre-ville ?
Le risque existe de n’avoir comme habitants que des personnes ne venant que pour un court laps de temps (studio pour jeunes, pieds à terre dans un centre ville « animé » …) mais quittant rapidement le quartier en en voyant très vite tous les inconvénients. (c’est actuellement le cas ; le taux de roulement étant fort élevé dans certains immeubles de studios, tels que ceux prévus pour l’extension du Mapa Mundo**). Dans ces conditions, il est impossible de développer une vie de quartier, avec des habitants pouvant s’identifier à leur lieu de résidence. On continue de transformer le quartier en espace de consommation et non en espace de vie.
Le quartier est une sorte de scène où les baldaquins des temps modernes y déploient leurs tréteaux et repartent, dès la représentation terminée.
Les familles continuent d’être exclues de ces habitations … pas étonnant que le projet du Mapa Mundo ne prévoie que des studios, logements provisoires s’il en est. Si on veut détruire un sentiment d’identification au quartier, on ne s’y prendrait pas autrement.
4. Ces initiatives entrainent une perte de valeur des appartements et négligent l’apport des pouvoirs publics.
Les immeubles qui commenceraient à être envahis, aux étages par les cafés / restaurants perdent donc de leur valeur immobilière; chaque appartement, quel que soit son étage, est concerné.
Il y a ici une prise d’intérêt illégitime du bien public par quelques-uns ; cela doit être tranché par les pouvoirs publics.
Si, certes, les commerçants ont le droit de retirer une plus value des investissements qu’ils ont faits et s’il est tout aussi certain que la ville peut espérer plus de convivialité dans des quartiers dont elle a pris en charge les frais de rénovation, les habitants ont aussi le droit à voir leur investissement respecté et non sacrifié aux purs intérêts d’un secteur privé sans égard pour l’investissement et la qualité de vie de ceux-ci.
Il s’agit d’une question qui interpelle le pouvoir public.
Il ne faut pas être expert immobilier pour comprendre qu’une extension de l’Horeca aux étages entraine inévitablement une dépréciation des appartements de l’immeuble concerné ainsi que les appartements des immeubles voisins. Un tel renforcement de l’Horeca entraine, à terme, une paupérisation du quartier et sous prétexte d’animation du centre ville, on se retrouvera, vite, à plus ou moins court terme, face à un phénomène que l’on croyait combattre: la fuite des habitants du centre ville, la consécration d’un quartier monofonctionnel (sans vie et animé artificiellement) comme Bruxelles en compte déjà trop (rue Neuve, rue des Bouchers, etc…)
Un quartier sans habitants est un quartier où le risque de criminalité est élevé. Les habitants ont aussi une fonction sociale.
La location ou la vente d’un appartement dépend de l’environnement immédiat du bien mis en location ou en vente. Qui veut habiter au-dessus d’un dancing clandestin, ouvert jusque 5 h du matin ?
Cette situation est évidemment inadmissible. Le seul profit de certains ne peut causer du tort aux autres (on ne parle ici que du préjudice financier) mais on sait aussi que les nuisances sont nombreuses et ont détruit la qualité de la vie des habitants de St Géry.
Face à cette situation, il faut absolument que la ville de Bruxelles et la région bruxelloise
- interdisent tout établissement Horeca (ou extension) aux étages de St Géry
- favorisent le retour des habitants en sauvegardant des logements adaptés à des familles
- veillent à ce que les investissements qu’elles ont consentis en matière d’urbanisme profitent à tous les habitants et ne soient pas, de facto, privatisés par le secteur Horeca.
Marc De Maeyer,
Licencié en sociologie urbaine et rurale.
Barcelone, 1 décembre 2011.
*. Dans ce texte, par Horeca, on ne parle que de cafés et restaurants ; étant bien entendu qu’il n’entre pas dans notre intention de ne revendiquer que des hôtels situés au rez-de-chaussée !
**Le cas du Mappa Mundo (St Géry) est exemplaire; tout comme le café « Le Roi des Belges » qui lui fait face, ce café ne dispose pas d’autorisation pour son installation à l’étage. Cette situation dure depuis des années au vu et au su de tous. Récemment, le Mappa Mundo a demandé à pouvoir s’étendre en largeur (incluant la maison d’à côté mais aussi au premier étage de cette maison. La commission de concertation de la Ville de Bruxelles a heureusement refusé pareille audace.
maandag 5 december 2011
Témoignages des gens du quartier / Getuigenissen van bewoners in de buurt #09
5 décembre 2011. Je viens d’envoyer un courrier à notre Bourgmestre pour qu’il intervienne d’urgence. En attendant de lire ses intentions concrètes, je vous livre l’essentiel mon témoignage.
Je suis au courant du suivi que le Bourgmestre et la Ville accordent à notre interpellation du 5 septembre dernier.
Toutefois, je pense que nous n’avons pas, nous n’avons plus à supporter l’insupportable.
Depuis décembre 2007, je subis systématiquement, plusieurs nuits par semaines, toutes les nuisances de l’activité illégale de discothèque du bar en Face. Ma santé en souffre.
Pour rappel, en 2009, le propriétaire du Bar En Face a eu un refus d’exploiter le local en tant que salle de danse. La Ville est au courant. J’ai l’impression qu’il se sente ‘autorisé’ à continuer.
De plus, son local n’est pas du tout isolé.
Le problème est au moins double : Activité illégale et volume musique intenable (isolation pas aux normes)
Comme les autres week-ends (commençant déjà, au moins, à partir du jeudi), celui-ci a été un enfer :
Musique, basses, vibrations, portes et fenêtres du commerce ouvertes permettant aux clients fumant à l’extérieur de rester dans l’ambiance, tapage nocturne.
La Police a été appelée, la nuit du vendredi au samedi. J’ignore la suite de cet appel. Je sais que les nuisances ont continué et ce, également le samedi jusqu’au dimanche 6h30 du matin.
Vous connaissez les autres nuisances généralisées dans le quartier. Généralisation ne veut pas dire normalisation.
Je ne comprends pas que cette situation perdure et que Bruxelles et ses habitants soient traités de la sorte.
Il y a 5-6 ans, ce coin était agréable. Il est maintenant invivable.
La violence à laquelle j’assiste parfois de ma fenêtre n’a rien à voir avec la fête.
Aujourd’hui, il ne s’agit plus de vitalité. Il s’agit d’incivilité, de manque de respect et de mise en danger du voisinage. Plus un quartier devient sale moins ses visiteurs le respectent.
Il ne s’agit pas d’un cas isolé et le quartier est devenu une disco en plein air alors qu’il s’agit d’un quartier d’habitations et de commerces dans une zone de protection du logement.
Je ne dis pas qu’il ne faille pas de cafés dans le quartier.
Je dis que les cafés doivent exercer seulement l’activité autorisée dans le respect des normes. Que les cafés soient insonorisés. Que les fenêtres et portes restent fermées. Que la musique reste à l’intérieur et ne dépasse pas les normes IBGE. Que les clients sachent qu’ils sont dans une zone de logements.
Je dis aussi que des panneaux pourraient être placés aux points d’accès de notre quartier ‘Bienvenue à Saint Géry, quartier d’habitations. Respectons le sommeil de ses habitants’.
Quand allons-nous pouvoir dormir ? ‘Nous’ car nous sommes nombreux à vivre dans ce coin de Saint Géry. Je rappelle notre immeuble du CPAS et tous les immeubles habités du quartier.
Contrairement à mes habitudes, je crains l’arrivée des fêtes de fin d’année car elles serviront de couverture ‘exceptionnelle’ aux abus quotidiens.
(Lire tout le blog et visionner vidéos)
J’en suis à considérer sérieusement le recours en cessation environnementale. Cela fait 4 ans au moins que cela dure et je n’en peux plus.
Je suis au courant du suivi que le Bourgmestre et la Ville accordent à notre interpellation du 5 septembre dernier.
Toutefois, je pense que nous n’avons pas, nous n’avons plus à supporter l’insupportable.
Depuis décembre 2007, je subis systématiquement, plusieurs nuits par semaines, toutes les nuisances de l’activité illégale de discothèque du bar en Face. Ma santé en souffre.
Pour rappel, en 2009, le propriétaire du Bar En Face a eu un refus d’exploiter le local en tant que salle de danse. La Ville est au courant. J’ai l’impression qu’il se sente ‘autorisé’ à continuer.
De plus, son local n’est pas du tout isolé.
Le problème est au moins double : Activité illégale et volume musique intenable (isolation pas aux normes)
Comme les autres week-ends (commençant déjà, au moins, à partir du jeudi), celui-ci a été un enfer :
Musique, basses, vibrations, portes et fenêtres du commerce ouvertes permettant aux clients fumant à l’extérieur de rester dans l’ambiance, tapage nocturne.
La Police a été appelée, la nuit du vendredi au samedi. J’ignore la suite de cet appel. Je sais que les nuisances ont continué et ce, également le samedi jusqu’au dimanche 6h30 du matin.
Vous connaissez les autres nuisances généralisées dans le quartier. Généralisation ne veut pas dire normalisation.
Je ne comprends pas que cette situation perdure et que Bruxelles et ses habitants soient traités de la sorte.
Il y a 5-6 ans, ce coin était agréable. Il est maintenant invivable.
La violence à laquelle j’assiste parfois de ma fenêtre n’a rien à voir avec la fête.
Aujourd’hui, il ne s’agit plus de vitalité. Il s’agit d’incivilité, de manque de respect et de mise en danger du voisinage. Plus un quartier devient sale moins ses visiteurs le respectent.
Il ne s’agit pas d’un cas isolé et le quartier est devenu une disco en plein air alors qu’il s’agit d’un quartier d’habitations et de commerces dans une zone de protection du logement.
Je ne dis pas qu’il ne faille pas de cafés dans le quartier.
Je dis que les cafés doivent exercer seulement l’activité autorisée dans le respect des normes. Que les cafés soient insonorisés. Que les fenêtres et portes restent fermées. Que la musique reste à l’intérieur et ne dépasse pas les normes IBGE. Que les clients sachent qu’ils sont dans une zone de logements.
Je dis aussi que des panneaux pourraient être placés aux points d’accès de notre quartier ‘Bienvenue à Saint Géry, quartier d’habitations. Respectons le sommeil de ses habitants’.
Quand allons-nous pouvoir dormir ? ‘Nous’ car nous sommes nombreux à vivre dans ce coin de Saint Géry. Je rappelle notre immeuble du CPAS et tous les immeubles habités du quartier.
Contrairement à mes habitudes, je crains l’arrivée des fêtes de fin d’année car elles serviront de couverture ‘exceptionnelle’ aux abus quotidiens.
(Lire tout le blog et visionner vidéos)
J’en suis à considérer sérieusement le recours en cessation environnementale. Cela fait 4 ans au moins que cela dure et je n’en peux plus.
zondag 20 november 2011
RE: Pas d'horeca aux étages!
Je partage entièrement le point de vue développé dans cette note très complète
Il s'agit clairement du changement d'affectation d'un étage dans des maisons d’habitation ; c’est assez désolant quand on sait que Bruxelles manque cruellement de logements familiaux.
Que ce changement s'opère dans la légalité ou clandestinement, il relève clairement de la responsabilité de l'échevinat de l'Urbanisme. Dans ce cas, soit l'Urbanisme a permis ce changement d'affectation et on voit mal ce qui pourrait le justifier, soit cela s'est fait sans permis et il incombe aux inspecteurs de l'Urbanisme de le constater pour pouvoir y mettre fin.
Il va de soi que ce sont les voisins qui sont les mieux placés pour constater ces situations et il est nécessaire qu'ils le communiquent à l'échevin de l'Urbanisme (en manque d'inspecteurs) en demandant d'être tenus au courant des suites.
Et même si ces premiers étages ne deviennent pas des extensions de cafés ou de bar en devenant de simples "lieux de stockage", ils suppriment du logement et diminuent artificiellement le nombre de plaintes en diminuant le nombre de plaignants potentiels.
Je tiens à rappeler qu'à Amsterdam, AVANT d'obtenir de droit de diffuser de la musique amplifiée, il incombe à l'exploitant d'effectuer les travaux d'isolation nécessaires pour que le seuil de bruit acceptable pour les appartements voisins ainsi que le seuil de bruit permis sur la voie publique soient respectés. A cette fin, la ville vient avec du matériel de sonorisation et des baffles et mesure l'efficacité des travaux d'isolation. L'autorisation est refusée si les résultats sont insatisfaisants.
En ce qui concerne les limiteurs de son, il faut que la Ville et l’IBGE en imposent leur installation, disposent des ressources humaines pour vérifier que ce sont bien ces appareils scellés qui sont utilisés (et non d’autre matériel non scellé, utilisé à côté du matériel scellé non utilisé, comme cela se fait dans certains établissements)
L’installation des limiteurs devrait être obligatoire et non laissée à la discrétion de la « bonne volonté « des exploitants.
Je pense qu'il faut communiquer tout cela au Bourgmestre, à l'échevin de l'Urbanisme, au service des Pompiers et de l'IBGE mais aussi à l'échevin du Tourisme, qui à force d'être très (trop) actif, risque un jour de transformer le centre ville en parc à thème et nous en figurants non rétribués...
Si aucune réaction n'est perceptible, il faudrait envisager une conférence de presse.
PAS D'HORECA AUX ETAGES!
Pourquoi, en occupant les premiers étages des immeubles du centre-ville,
les cafés et restaurants ne font pas que supprimer un logement.
Dans le quartier Saint-Géry, (mais sans doute ailleurs aussi) une tendance est à l’extension des cafés et restaurants (bien souvent sans autorisation) aux premiers étages des maisons dont le rez-de-chaussée est déjà occupé par un café/ restaurant qui ne fait donc « que » s’agrandir.
1. Ces initiatives tuent l’habitat de manière plus grave qu’on ne le croit.
Ce n’est pas seulement un étage d’habitation qui est sacrifié aux cafés/restaurants car les autres étages en subissent les conséquences: les immeubles du quartier Sant-Géry ne comptent que trois ou quatre étages. La conversion du premier en café/restaurant rend le deuxième étage moins agréable et moins facile à habiter. Situé juste au dessus d’un nouveau café, il ne possède plus les éléments essentiels d’un habitat de qualité.
Cela veut dire que ce n’est qu’à partir du troisième étage que l’on peut éventuellement regagner cette qualité… or, comme il s’agit bien souvent du dernier étage, les habitants de cet étage seront bien souvent les seuls habitants de tout l’immeuble, ce qui peut engendrer un sentiment d’insécurité, voire de peur … sans parler de l’absence de vie communautaire dans l’immeuble (petits services entre voisins)
Quelle est la sensation de rentrer la nuit dans un immeuble où on est les seuls habitants et devoir ainsi monter seul au troisième étage ?
Le risque de cambriolage d’un immeuble ne comptant qu’un appartement d’occupé est d’autant plus élevé.
2. Ces initiatives interférent sur la sécurité et la qualité de vie des immeubles voisins
L’installation d’un étage supplémentaire Horeca est souvent le fait de gérants qui ne respectent déjà pas les normes de sécurité édictées par les pompiers (capacité maximale) et l’IBGE (cheminées d’extraction des odeurs)
La sécurité n’étant donc pas assurée au rez-de-chaussée, le danger est accru, spécialement dans des maisons vieilles, en bois et mal isolées. C’est non seulement la maison en question qui est visée mais également les maisons voisines qui seront touchées en cas d’incendie.
L’installation au premier étage engendre également des nuisances pour les premiers étages des immeubles voisins ainsi que pour les seconds étages de ces immeubles.
Un café / restaurant au premier étage diffuse ses nuisances au second étage mais aussi aux premiers étages des immeubles voisins, voire aux seconds étages… les maisons étant toute vieilles et mal isolées contre le bruit.
On voit donc comment un seul étage transformé en (extension de) café/ restaurant entraine la disparition non pas d’un mais d’au moins 4 appartements (en hauteur et les voisins). Dans ces conditions, qu’en est-il du retour au centre-ville d’habitants fixes ?
On risque de n’avoir que des habitants ne venant que pour un temps très court, désireux de profiter du centre ville « animé » mais quittant très vite le quartier en en voyant très vite tous les inconvénients. (c’est actuellement le cas ; le taux de roulement étant fort élevé dans certains immeubles) . Les familles continuent d’être exclues de ces habitations … pas étonnant que le projet du Mapa Mundo ne prévoit que des studios, logements provisoires s’il en est. Si on veut détruire un sentent d’identification au quartier, on ne s’y prendrait pas autrement.
3. Ces initiatives entrainent une perte de valeur des appartements et négligent l’apport des pouvoirs publics.
Les immeubles qui commenceraient à être envahis, aux étages par les cafés / restaurants perdent donc de leur valeur immobilière; chaque appartement, quel que soit son étage, est concerné.
Il y a ici une prise d’intérêt illégitime qui doit être tranchée par les pouvoirs publics.
Si, certes, les commerçants ont le droit de retirer une plus value des investissements qu’ils ont faits et que la ville peut espérer plus de convivialité dans des quartiers dont elle a pris en charge les frais de rénovation, les habitants se retrouvent, propriétaires de logements qui perdent de la valeur. Dans le cas d’une location, le prix de celle-ci dépend également de l’environnement immédiat du bien mis en location. Qui veut habiter au-dessus d’un dancing clandestin, ouvert jusque 5 h du matin ?
Cette situation est évidemment inadmissible. Le seul profit de certains ne peut causer du tort aux autres (on ne parle ici que du préjudice financier) mais on sait aussi que les nuisances sont nombreuses et ont détruit la qualité de la vie des habitants de St Géry.
Face à cette situation, il faut absolument que la ville de Bruxelles
- interdise tout établissement Horeca (ou extension) aux étages de St Géry
- favorise le retour des habitants en sauvegardant des logements adaptés à des familles
- veille à ce que les investissements qu’elle a consentis en matière d’urbanisme profitent à tous les habitants et ne soient pas, de facto, privatisés par le secteur Horeca.
Témoignages des gens du quartier / Getuigenissen van bewoners in de buurt #08
Discothèque illégale à rue Saint Géry 1-3, 1000 Bruxelles.
http://www.youtube.com/watch?v=6zOLiRotZFU
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